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Le Magot:

             Le singe magot vit exclusivement en Afrique du Nord et à Gibraltar. Bien qu’officiellement protégé par une convention internationale, la population de cet animal du genre macaque, diminue d’année en année en raison d’un trafic illégal et d’une déforestation galopante.

             C’est dans le moyen Atlas, zone montagnarde, couverte d’une forêt dense et verdoyante que vivent les singes magot. Ces sympathiques hôtes de la forêt ont pour habitude de sauter inopinément des branches et occuper la route sans se soucier des automobilistes qui n’hésitent pas à descendre de leur véhicule avec leurs enfants, ravis d’approcher de plus prés ces charmants plantigrades. 

             Haut de 75 cm, les magots vivent en groupes de 10 à 60 individus. Les femelles constituent l’élément stable du groupe. Leur rut est strictement saisonnier, juste avant l’hiver, les bébés, nés après une gestion d’environ 5 mois et demi, sont brun foncé, presque noirs. Ils auront ainsi, avant l’hiver, un bon pelage pour se prémunir contre le froid. En règle générale, les mâles participent à l’éducation des petits. Il n’est d’ailleurs par rare de les voir porter leur progéniture.

             L’adulte mâle est très fort (sa force égale dix fois celle d’un homme). C’est donc en bandes dirigées par un mâle dominant que vivent les magots, selon une hiérarchie sans cesse remise en cause. Pour communiquer entre eux, les magots utilisent différents sons, attitudes et mimiques. L’habitat préféré du magot est le causse boisé creusé de cavernes et de trous où il s’abrite la nuit. Le jour, il y recherche sa nourriture composée de fruits, de graines, de bourgeons, de racines de palmier et d’insectes qu’il trouve en soulevant des pierres.

Origine du Magot :

           L’Afrique du Nord paraît être la patrie exclusive du magot, même si cet animal est le seul singe en liberté dans le vieux continent. Cependant, d’autre théories, discutables, penchent vers une origine européenne. Les populations du macaque vivant sur le rocher de Gibraltar semblent venir initialement du nord de l’Afrique.Le roche britannique se compose d’un rocher calcaire haut de 423m, long de 4.5km et large de 102km, qui domine la ville et se rattache au continent par une plaine de sable basse et marécageuse. Ce sont ces conditions géographiques qui ont aidé à l’acclimatation du primate. En effet, le calcaire, surtout le causse, est une roche familière dans les territoires où vit le singe.

Le Magot en danger :

              En se dirigeant vers la piste d’Ain Leuh, vers El ksiba, on arrive dans la haut Atlas. Le paysage de chênes verts et de roches rougeâtres et érodées cache également des centaines de singes magot. Il en est également à Azrou et Khénifra.

             Néanmoins, la population du magot est en constante diminution en raison d’un important trafic, l’animal est notamment importé illégalement en France par des touristes ou des trafiquants. Les médias évoquent la problématique en termes inquiétants. On parle de « nouveau pitbull » ou du « singe d’attaque des cités ». En effet, le petit singe viendrait bientôt détrôner le pitbull dans certaines banlieues européennes car il est précédé d’une réputation d’agressivité qui le placerait dans la catégorie des animaux de combat.

            Aujourd’hui, on ne compte plus que 15000 individus au Maroc et en Algérie. Pourtant, en 1997, un circulaire de l’office national marocain du tourisme a formellement interdit de posséder un tel animal sans les certificats d’origine, d’achat ou d’importation et de capacité de détention.