Simply Morocco.

Simply Morocco.

Luxuriant moyen Atlas, éloge du cédre:

LUXURIANT MOYEN ATLAS ELOGE DU CEDRE :

Par sa diversité infinie et le spectacle grandiose de ses paysages, la montagne marocaine du moyen Atlas, offre un puissant et irrésistible attrait aux amateurs pédestres de la nature pendant toutes les saisons de l’année.

Au cours de ces derniers siècles, elle a jouée un rôle primordial dans l’évolution des civilisations humaines au Maroc.

 

 Sur un vaste haut plateau calcaire, s’ouvrent de magnifiques « boutonnières » dont la plus célèbre est le site d’ITO, connu sous le nom de « paysage lunaire » par sa similitude apparente avec le relief de notre satellite, encore qu’ITO soit infiniment plus verdoyant aux belles saisons.

 

A 1425m d’altitude, c’est un curieux et vaste panorama, un pays un peu irréel, taillé dans une matière dure, un océan de vagues pétrifiées, aux teintes changeantes en fin de journée, lorsque les jeux d’ombre et de lumière accusent le relief.

 

Au-delà d’Azrou, situé dans la dépression de la vallée du TIGRIGRA, s’élève à l’horizon la deuxième marche du moyen Atlas tabulaire sur le bord de laquelle on aperçoit les cèdres, grands seigneurs de la flore atlasique.

 

Ces premiers plateaux sont des formations calcaires et dolomitiques datant du début de 1ère secondaire, perméables, peu propices aux cultures parce que trop secs et dépourvus d’humus exception faite de quelques dolines remplies d’argile rouge.

 

En s’élevant on passe de la zone semi aride à l’étage sub-humide, royaume du chêne vert (Quercus IIex) et du chêne zéen (Quercus Fagina) à une altitude comprise entre 1400 et 1800m.

 

Au niveau des premiers gradins du plateau liasique, vers 1500m, surgit soudain le cèdre (cedrus Atlantica). De plus en plus envahissant au fur et à mesure que l’on s’élève. On ne quittera plus jusqu’à 2300m.

 

Il apparaît suivant l’exposition du substratum géologique et l’altitude, soit sous forme de futaies mixtes, mélangé au chêne zéen et au chêne vert, soit sous forme de peuplements purs et exclusifs.

 

Dans la forêt de Sidi m’Guild, du cercle de seheb, on peut admirer des arbres de 4 à 6m de circonférence, de 40 à 50mètres de haut,âgés de 300 à 400ans, qui assurent leur descendance avec prodigalité.

 

Le sous-bois est colonisé par le cytise de Battandier, le sureau yèble, le cistus  laurifolius, le houx et par la gracieuse pivoine.

 

Les clairières sont tapissées de nombreuses graminées et de quelques légumineuses que pacagent les troupeaux des nomades.

 

Les touffes d’aubépines couvertes parfois de gui à boules rouges sont utilisées par les bergers pour la confection d’enclos ou « zeribas » destinés à réunir les troupeaux pendant la nuit.

Sur la route au sud d’Azrou, apparaissent des cônes volcaniques, des champs de laves basaltiques noires et de profonds cratères d’explosion, volcans éteints du quaternaire.

 

Les grandes dolines qui parsèment la région, creusées dans le basalte par dissolution et effondrement, sont occupées par des arbres à feuilles caduques et des broussailles dont les frondaisons n’émergent guère, le vent et le gel hivernal en limitant la poussée.

 

Sur un plan général, les surfaces occupées par les cèdres au Maroc sont en lente régression, car la régénération de la cédraie pose de délicats problèmes. Dans certains secteurs, sur substrat calcaire, cette régénération est inexistante et la cédraie est vouée à une lente disparition comme celle des genévriers thurifères dont il ne reste hélas, sur de nombreux sites, que le souvenir perpétué par des centaines de troncs centenaires morts ou moribonds.

 

La croissance du cèdre est lente. L’accroissement moyen est d’environ 1 et 2 mètres cube par hectare ! Et par an ! C’est peu par rapport à la vitesse avec laquelle on l’exploite ou on le brûle.

 

Le bois de cèdre est excellent bois d’œuvre qui embaume les meubles, avec lesquels on les fabrique. En outre, c’est un rempart contre l’humidité, vertu précieuse pour les coffres où l’on range vêtements et literie.

 

Il est également employé avec bonheur pour les charpentes et pour l’ébénisterie. Par distillation des copeaux et de la sciure des scieries, on obtient du goudron et des oléorésines utilisées en pharmacie et en parfumerie.

 

La forêt entretient un cheptel nombreux dont Timahdit est le centre d’élevage du mouton. La transhumance est la règle pour les troupeaux qui ont passé l’hiver dans le Pays-Bas –L’Azarhar-et qui remonte en altitude à la belle saison pour ne quitter les alpages qu’aux premières chutes de neige.

 

Les bergers isolés ou en famille, dispersés dans la forêt habitant les grandes tentes traditionnelles en poils de chèvre s’installant en fonction des points d’eau.

 

La forêt est un grand facteur d’équilibre pour une économie régionale, mais celui-ci est souvent rompu par des problèmes à la fois humains et climatiques.

 

Le Maroc a un climat typiquement méditerranéen aux étés secs et à la pluviométrie irrégulière et capricieuse. Nulle part, la forêt n’apparaît plus utile et plus nécessaire, mais le problème forestier est complexe à l’échelle du siècle et des générations. Ce qui suppose beaucoup de persévérance pour inverser le phénomène du déboisement.     



06/09/2013
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 20 autres membres