Poésie amazighe du Moyen Atlas:
Introduction: Un appel déchirant troue la nuit. Cri de chacal, cri de détresse, appel au secours… Rien de tout cela. Nous sommes au cœur de la cédraie du Moyen-Atlas marocain par une nuit d’été constellée d’étoiles. Par trémolos successifs la mélopée se fait entendre à nouveau. De quoi s’agit-il ? Tout simplement, non loin de là, une spécialiste de tamawayt exerce son savoir-faire plusieurs fois centenaire ; latamawayt, pièce maîtresse de la poésie amazighe moyen-atlasienne. C’est à Mouliéras, tamazightisant français spécialiste du kabyle, que revient le mérite d’avoir le premier noté quelques vers de ce type à l’automne 1900, lors d’un bref séjour à Fès. Dont l’un des plus célèbres :
ţţu meš kkerx, iţţu meš-da-gganx, iţţu mš iwix abrid, iţţu meš-d-mmutx, a way-d itilin g-walmessi-nw !
Itto ! Je prononce ton nom au lever, au coucher, quand je me mets en route,
Itto ! Jusqu’au jour de ma mort ; ah ! Puissé-je l’avoir en ma demeure !
On ignore, cependant, à combien de décennies, à combien de siècles en arrière il faudrait remonter pour trouver les premières traces de ces purs joyaux de l’oralité marocaine.
par Michael Peyron
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